Un tour en Afrique Australe

Ce qu'on peut dire c'est que ce n'est pas le soleil qui nous a réveillé ce matin... on quitte notre chambre vers 8h30 en s'attendant à attraper rapidement un bus pour Ping'an. On attendra en fait quasiment 1h. Le temps pour Fanny de dire une centaine de fois non aux vieilles qui veulent lui vendre des bibelots ... On rencontre aussi nos premiers "vrais" touristes français de France, qui plus est de Toulouse : jusque là, on n'avait rencontré que des expatriés. Ensuite, on attend encore 1/2h à l'intersection entre la route pour Dazhai et celle pour Ping'an. Personne ne nous prendra en stop, ça se fait pas trop en Chine on dirait. On râle un peu de ces contre-temps, car le soleil fait de (timides) apparitions, certes éphémères, et on voudrait en profiter en voyant les rizières. Mais en fait, on n'est pas si malchanceux que cela, car on apprendra par la suite qu'il ne passe des bus (8yuan) pour Ping'an que toutes les 2h... notre petite correspondance s'est plutôt bien passée finalement. On arrive à Ping'an peu après 11h, et on décide de sauter le petit-déjeuner pour monter directement aux points de vue, tant qu'il ne pleut pas !

On pose donc nos gros sacs à dos à l'auberge de jeunesse sur le trajet (où ils parlent l'anglais), on reviendra les chercher après et ce sera l'occasion de faire un bon repas. Premières impressions de Ping'an : ça fait très touristique, on suit une allée centrale bordée d'échoppes pour touristes. Le parking avant le ticket office est blindé de gros bus des tours organisés. Le village est bien plus grand que Dazhai. En fait, ça fait moins village, les maisons sont moins aérées, un peu les unes sur les autres. On est bien content d'avoir dormi à Dazhai, beaucoup plus paisible comme ambiance, relaxante.E n 2h on parcourt tranquillement 2 points de vue : le célèbre "Seven stars with the moon", joli. Dommage que les rizières ne soient pas en eau, la beauté du site doit alors être à son potentiel maximum. Puis "Nine dragons and five tigers" (ça pète comme nom hein?) : point de vue charmant et calme. On entend régulièrement des rafales de pétards un peu partout : en fait, c'est la fêtes des morts, et apparemment c'est traditionnel de faire péter des pétards pendant 2-3 jours autour des tombes. Le temps se gâte, le brouillard fait des va-et-vient. Un bon repas à l'auberge avec accès wifi gratos nous permet de nous remettre à niveau. On teste des spécialités du coin : "fried fresh bamboo shoot" et "bamboo rice", des pousses de bambou revenues (ça a un gout de haricot) et du riz cuit à l'intérieur d'une tige de bambou (ce sont de gros bambou dans le coin).

15h, bus pour Longsheng (20yuan), puis bus pour Sanjiang (20yuan). Sur le trajet, on a encore droit à un film chinois (sous-titré en anglais+chinois) bien pourri de chez pourri. On voit toujours ces jolies maisons typiques en bois sur les bords de route, qui peuplaient les villages dans les rizières : rez-de-chausée pour les bêtes, 1er étage pour la famille, 2 étage pour le riz. Arrivée à Sanjiang vers 19h. On s'éloigne de la gare de bus un peu glauque en se dirigeant vers la lumière (c'est une technique comme une autre...). On n'a pas d'informations sur le guide, pas de noms en chinois, pas de plan, on est aveugle. Mais sur internet on avait repéré 2 ou 3 hˆotels, sauf qu'on ne sait pas où ils se situent. Tout est écrit en chinois ici, c'est pas fait pour les touristes. En arrivant sur un grand boulevard, on entre dans un hôtel qui nous parait super classe, mais on ne sait jamais. 120 yuan la chambre, correct en fait. Les 2 filles de l'accueil ne comprennent pas un seul mot d'anglais du tout, et en plus ne sont pas dégourdies. Visiblement, elles n'ont pas de plan de la ville, et après avoir tenté pendant 30min qu'elles nous aident à réserver des billets de train pour le lendemain on abandonne. On aura pourtant développé des trésors de communications non verbales et montré des mots-clefs en chinois. Il faudra qu'on aille nous-même à la gare rien que pour ça, la gare est semble-t-il à 15min en taxi. On doit en effet réserver un billet en avance pour un train de nuit, départ 00:20 le lendemain.Petite visite du coin, aucun resto trouvé sur les boulevards principaux, on finit au Texas Burger. Pas bon, genre KFC, mais en plus crade. On débouche sur une grande place, avec toujours ces sympathiques chorégraphies de danse publique. Retour au Sanjiang Hotel, qui en fait - c'est un hasard - un de 2 hotels qu'on avait noté sur internet (écrit en chinois on l'avait pas reconnu). La chambre est spacieuse et c'est assez calme (notre chambre ne donne pas sur le boulevard), par contre pas de Wifi. Demain, visie de Chengyang.