18/06/2013 - En transit pour le parc naturel de Gombe

Publié par David, le 2 Juillet 2013

Le but des jours qui viennent est de rejoindre le parc naturel de Gombe, qui abrite une belle forêt peuplée de nos plus proches cousins, les chimpanzés. Le parc est situé à l'ouest de la Tanzanie, dans une région très reculée près du Burundi, hors des itinéraires touristiques classiques. Environ 200 chimpanzés vivent dans la zone, et sont étudiés depuis plus de 50 ans. C'est ici que Jane Goodal est devenue célèbre, par son approche complètement nouvelle (et autodidacte) de l'étude des primates. Nous avons décidé de prendre l'avion pour rejoindre Kigoma, la ville la plus proche de Gombe.
Donc, lever matinal pour revenir à l'aéroport de Dar. On ne profite qu'à moitié du petit-déjeuner copieux de l'hôtel, le taxi d'hier étant bien là à l'heure pour nous amener à l'aéroport comme convenu. Le chauffeur, Godson (le fils de Dieu ?) est très sympathique et honnête. On enregistre et à 8h je peux enfin acheter ma carte SIM Vodacom pour avoir internet en Tanzanie (après un délai de 72h). On décolle à l'heure, on a une correspondance rapide à Mwanza. C'est la deuxième ville du pays, située sur les rives du lac Victoria au Nord-ouest de la Tanzanie. L'aéroport ne paye pas de mine ! Vu l'organisation générale, on est un peu inquiet pour nos bagages, vont-ils nous suivre ? On découvre à cette occasion que Mwanza n'est qu'à 2h sur parc mythique du Serengeti, qui est en ce moment le théatre d'une des plus grandes migrations de la planète, celle des gnous. Ce serait trop bête de passer à côté. Ce n'était pas du tout prévu, mais il suffit qu'on décale notre correspondance au retour.
On récupère nos bagages à Kigoma sans problème (ouf). Kigoma est quant à elle au bord du lac Tanganyika, lac qui avait donné son nom au pays avant l'unification avec Zanzibar, où seules les premières syllabes de chaque région sont restées. Le lac est immense, et atteint 1.5km au plus profond, mais apparemment serait libre de bilhardiose et crocodile, du moins dans cette région.

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On file directement en ville changer notre vol retour afin de se laisser 4 jours à Mwanza pour faire un tour dans le Serengeti. On apprend aussi que l'entrée de Gombe et l'hébergement ne peuvent être payée qu'en cash, et pour les étrangers, que en dollar en plus (la machine à carte bleue ne marche pas ...). On discute, mais y a rien a faire, c'est probablement le seul parc national qui n'accepte pas la CB (en juillet ça sera bon qu'ils disent). Il faut qu'on arrive à retirer l'argent en Tanzanian Shilling (Tsh), puis qu'on aille le changer en dollar (super, on se prend 2 fois la commission). Quant on sait que c'est 100$ par jour et par personne (pour les étrangers non résidents), plus 10$ pour le guide et 40$ pour l'hébergement, on se rend vite compte que ça va faire mal, et que c'est vraiment pas pratique, et en plus assez dangereux de se trimbaler avec tout ce fric. Et il y a le problème du plafond hebdomadaire de retrait de la banque avec la carte visa. Le pire, c'est que si on n'était pas allé au bureau d'information du parc à Kigoma, et que j'avais pas posé la question à tout hasard, comme ça ("au fait, on peut payer par CB à Gombe je suppose ?") on n'aurait pas su ce "détail", et une fois à Gombe, on n'aurait pas pu faire la visite du parc ! Donc 2 jours de transport aller (et retour) pour rien !

Notre objectif est d'y rester 2 jours, afin de se donner plus de chance de voir les chimpanzés. Il faut donc qu'on retire l'équivalent de 500$ en Tsh, soit 820 000Tsh (!).
Possible en théorie avec nos deux CB. Mais on a déjà retiré plus d'un million de Tsh pour payer nos trajets aller-retour en avion. Attention aux plafonds ... mais ça passe tout juste. Par contre, on ne peut plus retirer pendant 1 semaine. Un gars à notre hôtel (rencontré car on cherchait une autre solution qui était de passer par une agence pour payer par CB) nous dit qu'il connaît qulqu'un qui peut nous changer ça à un super taux. On dit cool, OK, mais on fait l'échange ici, à l'hôtel. 5 minute après, on se ravise quand on réalise que le taux proposé est ... trop bon, bien en dessous du cours officiel. ca sent la transaction louche, et le blanchiment c'est pas notre truc. On rappelle le gars et on annule tout. On ira à un bureau de change demain, juste avant de prendre le taxi-boat pour Gombe.
On passe une bonne nuit à l'hôtel, et le lendemain, on réussit à changer nos sous (à un bon taux en plus), bien qu'on soit un peu tendu et que les deux pannes de courant juste au moment du change ne nous rassurent pas vraiment. Le taxi nous dépose à "l'embarcadère" ... c'est à dire un espèce de marché au bord de l'eau avec plein des grosses barques, d'où des tas de gens chargent et déchargent des marchandises à la main et de l'eau jusqu'au coup. On s'interroge sur le pourquoi il n'y a pas de ponton, car ils doivent faire ça depuis des siècles. Mais comme on dit, "This is Africa", faut pas chercher à comprendre. Comme pour les chapas au Mozambique, on attend que la barque se remplisse, et s'affaisse de plus de 2m dans l'eau. Moi qui me demandait pourquoi elles étaient si hautes ces barques, j'ai compris : elles sont tellement chargées qu'il faut bien ça ! La traversée dure 3h et n'est pas du tout désagréable : non seulement on s'était trouvé un coin confortable en arrivant tôt, mais en plus on discute pas mal avec des jeunes du coin qui parlent anglais, et même français ! En effet, en fait ils retournent au Burundi avec la barque, et apparemment là-bas on parle français. Et puis c'est pas désagréable de naviguer sur le lac Tanganyika, et d'observer la vie locale avec le ravitaillement des villages, et l'éternel écopage du bateau, comme au Mozambique. Sur le bateau, on retrouve aussi, quel hasard, une des touristes qu'on avait rapidement croisée au Malawi, Emily. Cette (assez jolie) fille est une sorte d'auto-stoppeuse d'un nouveau genre, elle voyage seule mais quand elle doit bouger elle se case avec un mec. Cette fois-ci, c'est un israélien. D'ailleurs on aura croisé beaucoup d'israéliens en Afrique. Eux, ils ne sont pas au courant de l'histoire qu'on ne peut pas payer par CB. Aïe. Arrivés au camp de Gombe (là il y a un ponton, mais pensez-vous, on ne va quand même pas l'utiliser), l'affaire est confirmée. On les laisse discuter pendant des heures avec les gars du parc pour trouver une solution, et on s'installe dans nos quartiers. La chambre n'est pas si mal, on a même l'eau chaude pour la douche. Mais bon moi je préfère le lac, comme les locaux.
Le soir on discute avec Wendi, une américaine d'origine taïwanaise qui parlent au moins 50 langues et est volontaire en Tanzanie (volontariat de Peacecorp). Elle nous dit qu'hier soir, en débarquant du bateau, elle a eu la bonne surprise d'être accuillie par les chimpanzés qui étaient venus faire une petite visite au camp. Mais ce soir, on ne verra que des babouins, un sacré paquet de babouins d'ailleurs.

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