Le calvaire de Zhangjiajie - 05/04/2013, jour 14
Espérons que cette journée représentera le summum des complications que nous font subir les chinois. Ce matin, c'est un peu l'horreur. A l'arrivée à la gare de Zhangjiajie, on s'informe. Le train direct pour Luoyang (près de Xi'an), 13h de trajet, n'existe plus alors que les horaires étaient sur internet. Cela casse tous nos plans. On nous propose des trajets de 17h + 2h de train pour 600 yuan environ, c'est cher et très long. Impossible de trouver quelqu'un qui parle anglais pour nous aider à analyser les possibilités en avion. 1h30 à essayer de communiquer, la pluie qui nous trempe, on désespère, on n'obtient rien de rien, et en plus on est fatigués après cette nuit quasi-blanche. Tant de difficultés pour une si simple demande. Hallucinant. Les agences de voyage autour de la gare s'en fichent complètement, tout ce qu'ils veulent c'est vendre leur tour guidé dans la région. Ils n'essayent pas du tout de nous aider. On abandonne, dans l'indifférence totale, et on se dit qu'on verra avec internet à l'hôtel qu'on a réservé au village de Jiangjiaje. Une lueur de chance dans ce monde cruel, la gare de bus est juste à côté de la gare de train, et on grimpe dans le bus pour le village. Une jeune chinoise entame tant bien que mal la conversation avec nous dans le bus, c'est sympa.
Arrivés au village, toujours sous la pluie bien sûr, tout écrit en chinois bien sûr, on galère à trouver l'hôtel Pipaxi. On les fait tous : le nom n'est écrit qu'en chinois. On finit par y arriver, mais ce n'est pas du tout à l'endroit où l'avait placé le guide du Lonely Planet. Evidemment, à l'accueil, pas d'anglais. On constate aussi que pas de wifi... Malgré la brochure de l'hôtel qu'on lui met sous le nez, pas de "Laundry service", pas de "Ticket reservation service". Au secours, c'est bien un hôtel ici ? On va à la salle de restaurant : personne. Arghhhh !!!!!
OK, on prend une douche, on part manger dehors. Il n'y a pas grand chose, mais on trouve notre bonheur. On dégote ensuite un "café internet" (mot-clef : "wang"), qui ressemble plutôt à un garage bordélique mixé avec un atelier-entrepôt d'informatique avec des vieux PC ouverts et des câbles partout. Sur la devanture, c'est écrit "Internet service". Le mec nous dit d'aller voir ailleurs s'il y est, en gros. On sort, on lui montre sa pancarte, ça fait bien marrer finalement il accepte. Non mais ! C'est là qu'on remonte un peu la pente : on arrive à trouver puis payer des billets d'avion pour Xi'an pour dimanche soir. Toujours aussi curieux et sans gêne, tout du long, de la recherche à la réservation en passant par le paiement par CB en ligne, un mec se tenait plus ou moins derrière nous et regardait voire commentait notre écran ("uhhh Xi'an uhh Zhangjiajie"). Sur le chemin du retour à l'hôtel, on trouve aussi pour demain un hôtel presque 3 fois moins cher avec un accueil agréable et une chambre qui paraît tout aussi bien. Cool ! pour la lessive, qu'à cela ne tienne, on la fait nous même. Il ne reste plus qu'à organiser notre arrivée à Xi'an (atterrissage à 23h30 tout de même, plus de navette pour la ville d'après le guide du Lonely) et le programme des jours suivants. ca serait plus simple si on avait internet à l'hôtel quand même, comme c'était écrit sur Hostelworld...
Ce soir, on innove : pas de repas au restaurant, on fait comme les chinois, on s'achète de la nourriture lyophilisée (genre nouilles au poulet ou au boeuf) et on y verse de l'eau bouillante avec la bouilloire toujours fournie dans les hôtels. Oui : il faut savoir que dans les vrais hôtels il y a toujours un package de base : pantoufles, brosse à dent et peigne jetables, bouilloire et tasse de thé, et diffuseur anti-moustique. S'il manque un de ces éléments, c'est pas bon signe !
Dodo à 22h, on est fatigués.
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