Un tour en Afrique Australe

Aujourd’hui, notre petite équipée se dirige vers un autre massif, le Spitzkoppe, qui comme son nom l’indique, est un dôme pointu dont la forme majestueuse et assez spéciale se voit de loin et s’élève gracieusement au-dessus des plaines infinies du Damaraland. Partout ici, la pierre est rouge, et les paysages géologiques superbes avec des formes originales. On peut y camper – et c’est ce qu’on va faire – les emplacements de bivouac sont d’ailleurs très jolis, au pied des pic rocheux, cachés dans des recoins. Certes, ils n’ont pas d'eau, pas de douche, et de simples WC secs (un trou quoi)... On découvre que c’est en fait un haut lieu d’escalade, il y a quelques grimpeurs et quelques parois équipées, mais celles pour le sommet (700m de dénivelée) se font en artif’ et sont chargées d’histoire. Dommage, on n’a pas notre matos, sinon on se serait fait quelques voies !

Il fait chaud, on attend que l’après-midi avance un peu pour faire un tour du coin : visite d’une arche – l’œil du Spitzkoppe, peintures rupestres – enfin ce qu’il en reste après les dégradations. Elles ne sont pas vraiment différentes de celles du Brandberg, mais c’est logique. Notre guide est un peu bizarre, on se demande s’il n’est pas un peu bourré. Il nous amène faire un tour dans la "réserve" : en effet une partie du massif est coupée de l’autre par une clôture qui ferme complètement une zone. On apprend que c’est à l’occasion du tournage d’un film (lequel ? on n’a pas compris) hollywoodien que des animaux ont été apportés et que cette clôture a été mise en place afin de les y confiner. La vue sur le Spitzkoppe est très jolie de ce côté-là aussi, dommage que ce soit fermé par ces barbelés.

De retour à notre site de bivouac (le numéro 9a !), direction la colline à l’ouest pour contempler le coucher de soleil ; celui-ci embrase de ses rayons déclinants le massif tout entier, et le fait rougeoyer jusqu’à ce que l’obscurité totale nous tombe dessus, dans le silence.

Le lendemain matin, avant de quitter les lieux direction Swakopmund, on décide de se faire une ballade en solo pour aller admirer le paysage dans la partie du massif qui abrite la célèbre peinture de Bushman Paradise. On est seul … mais pourquoi est-ce que je le mentionne encore ? En passant, on retrouve les fameuses peintures du même nom, qui en effet ont été bien dégradées, puisque des gens ont osé faire des graffiti par-dessus. C’est quand même malheureux, des peintures Bushman millénaires...