Un tour en Afrique Australe

Bon, c’est pas un vendredi 13, mais ça aurait dû. Quelle galère !

On en a marre de courir derrière le temps à cause de Stanley et Diederick qui nous ont fait perdre 1.5j dans la partie où on savait qu'on n'avait pas de marge. En effet, on a réservé un trail à Kruger qui commence le 14 juillet et cela nous fait une contrainte à tenir.

Après 2 nuits étapes, dont Nelspruit (rigolo comme nom) on arrive au Parc Kruger en début d'après-midi par la porte Phalaborwa. Le camp où on a réservé un emplacement pour la nuit, Balule, ferme à 17h30. On a quelques heures devant nous pour le rejoindre, en passant avant à Olifant pour s'enregistrer. On découvre rapidement des éléphants qui traversent la route, un autre qui prend son bain tranquillement près d'une cache.

On arrive à Olifant pour s'enregistrer à 17h10. Normalement ça le fait sans problème pour faire les 11km reliant Olifant à Balule. Mais on nous apprend que le pont sur la rivière Olifant est cassé depuis la dernière saison des pluies (il y a plusieurs mois)... et qu'il faut maintenant une heure et un gros détour pour rejoindre Balule. Personne ne nous l'a dit à l'entrée du parc alors qu'ils enregistraient qu'on devait y passer la nuit et qu'on était juste au niveau timing. Ils ne sont pas au courant : le panneau à l'accueil à Phalaborwa dit quand même Phalaborna - Balule, 2h, alors qu'avec le détour, il faut plus de 3h ! On refuse de payer l’escorte qu’on nous propose pour rejoindre Balule de nuit, car on ne se sent pas responsable. Et on refuse aussi de payer un logement à Olifant (cher : il n'y a pas de camping, que des bungalows luxueux) car on a déjà payé à Balule : c’est pas notre faute quand même. Puis c’est le conflit avec le manager. C’est surprenant, d’habitude, les Sud-Africains sont extrêmement sympathiques et arrangeants, mais là, non.

Du coup, on se fait discret et on dort dans la voiture sur le parking devant un bungalow inoccupé dont on squatera certains équipements dont le barbeuk. Et tac. C'est loin d'être idéal pour réarranger nos affaires et préparer nos sacs pour le trail. Et c'est aussi raté pour une dernière nuit confortable avec une bonne douche chaude avant de partir à pied dans la brousse...

Le lendemain, le manager revient de nouveau à la charge en nous menaçant d'annuler notre trail si on ne paye pas une amende (car c'est interdit de passer la nuit dans la voiture dans le camp, il faut avoir un logement), alors qu'il n'avait rien d'autre à nous proposer et qu'on lui avait demandé si on pouvait dormir dans la voiture - il n'avait pas voulu répondre, sauf de dire que c'était interdit de camper. Finalement il change soudainement d'avis, et nous laisse partir en invoquant un malentendu. Bizarre. En attendant, on est à bout de force et de nerfs, entre les soucis équipementiers des derniers jours, la pression pour rejoindre le départ de notre trail à temps, et les confrontations de la veille et du matin, c’est un peu comme un cauchemar dont on espère que le trail nous sortira.