Un tour en Afrique Australe

La santé est un élément primordial pour bien profiter du voyage, mais parfois délicat à préserver sur la durée : hygiène douteuse, fatigue, pollution, maladies exotiques, tout ça n'aide pas. Cela demande donc un certain nombre de préparatifs pour mettre dès le départ toutes les chances de son côté. Ensuite, pendant le voyage il est souvent nécessaire de s'auto-médicamenter, soit parce qu'il n'y a pas de pharmacie à proximité soit tout simplement parce que les médicaments ne sont pas disponibles.

Vaccins

Pour entrer dans les pays que nous projetons de visiter, aucun vaccin n'est obligatoire pour des touristes venant de France métropolitaine. Et finalement, il y a aussi assez peu de vaccins recommandés. En plus des vaccins traditionnels en France, les vaccins recommandés sont la fièvre jaune, l'hépatite A, l'hépatite B, la fièvre typhoïde et éventuellement la rage (si on compte séjourner dans des zones reculées) et la méningite à méningocoque A et C pour les personnes de moins de 30 ans en cas de séjour long ou en période d'épidémie (fin de la saison sèche). Nous avions déjà fait les 4 premiers pour des voyages précédents et nous avons décidé de ne pas nous vacciner contre la rage car nous serons souvent en voiture.

Paludisme

Pour identifier les zones où le paludisme est présent, nous nous sommes renseignés auprès du centre de vaccination des voyageurs de la ville de Toulouse et sur le site de l'institut Pasteur. Nous serons exposés au palu dans le Sud de la Chine, l'Est de l'Afrique du Sud, au Mozambique, au Malawi, en Tanzanie, ainsi que lors de notre séjour sur les rives du Zambèze. Dans le Nord du Botswana et de la Namibie, le palu est présent pendant la saison des pluies, mais pas au moment où nous y serons.

Etant donnée la durée de notre séjour en zone infectée en Afrique, nous avons choisi en traitement préventif de prendre du Lariam plutôt que de la Malarone. Hormis l'argument du prix, une raison majeure de ce choix est la différence de volume de médicaments à emporter : le Lariam ne se prend qu'à raison d'un cachet par semaine, contre un par jour pour la Malarone ! Pour la Chine, le traitement sera de courte durée alors nous prendrons de la Malarone.

Les risques d'effets secondaires graves étant importants avec le Lariam, nous avons testé notre réaction à ce médicament avant de partir, pendant 3 semaines. Chaque semaine, le lendemain de la prise du cachet, nous nous sentions un peu fatigués, avec la tête qui tournait surtout avant les repas. Les autres jours de la semaine, pas d'effets secondaires hormis un sommeil un peu perturbé.

Bilan de santé

Avant de partir, nous avons fait un tour chez le dentiste et le gynécologue (enfin pas David :-)) ainsi que le bilan santé de la sécu pour être sûrs que nous partions en bonne santé.

Conseils de comportements

Pour limiter les risques d'attraper des maladies, il faut connaître les comportements à avoir et à éviter notamment en matière d'alimentation (boire de l'eau en bouteille ou la désinfecter, ne manger des produits frais que s'ils sont pelés, ...), de baignade (ne pas marcher pieds-nus sur le sable et dans l'eau, éviter les eaux stagnantes, ...), etc.

Trousse à pharmacie

Enfin, dans le cas où, malgré toutes ces précautions, nous tombons tout de même malade, il vaut mieux avoir une trousse à pharmacie conséquente couvrant les principaux problèmes de santé que nous pourrions avoir. Nous l'avons constituée sur les conseils du centre de vaccination des voyageurs de la ville de Toulouse ainsi que de nos médecins traitants.

A cette trousse s'ajoute bien sûr les produits de para-pharmacie : pansements, compresses et désinfectants, crèmes solaires (indice 30 et 50) et biafine, répulsifs anti-moustiques (différentes marques et différents principes actifs pour varier les produits sur notre peau), lingettes nettoyantes, ...

L'achat des médicaments et notamment du traitement préventif contre le paludisme représente un budget important. Nous avons donc cherché des pharmacies peu chères. A Toulouse, nous sommes allés à la célèbre pharmacie Lafayette. Mais pour le Lariam et la Malarone, nous avons trouvé des prix plus bas à Montpellier (pharmacie du Polygone) et à Quissac dans le Gard (pharmacie André Chabrol).

Couverture médicale

En cas de maladie ou d'accident, les frais médicaux à l'étranger peuvent très vite s'élever considérablement. On peut toujours bénéficier de la couverture de la sécurité sociale et de la mutuelle, mais bien sûr pas de tiers payant : il faut demander le remboursement des frais au retour, justificatifs à l'appui. Mais les montants couverts par la sécurité sociale et les mutuelles françaises sont bien loin de la réalité des tarifs pratiqués à l'étranger. Il est alors important d'avoir une couverture complémentaire. Pour cela, on a l'assistance de Visa Premier les 90 premiers jours du voyage et de la MAIF tant que le déplacement ne dure pas plus de 12 mois. Ces prestations d'assurance peuvent notamment avancer l'ensemble des frais médicaux et couvrent au final les frais restants à notre charge après remboursement de la sécu et de la mutuelle (cf. article sur les assurances et assistances).

Un conseil que nous avons lu sur internet en cas de problème de santé à l'étranger : faire faire au médecin, à la pharmacie, à l'hopital (si tel est le cas), trois exemplaires des factures car chaque organisme (sécurité sociale, mutuelle et Visa Premier/MAIF) demande un ORIGINAL de la facture (et non une photocopie). De plus, pour l'assistance Visa Premier, bien garder les cartes d'embarquement du voyage en avion car les billets ne sont pas une preuve d'embarquement.