24/10/2013 - Kgalagadi Transfrontier Park (KTP), Part 3 : dernier tour dans les dunes du Kalahari

Publié par Nous, le 28 Octobre 2013

Pour notre 3ème jour dans le parc, on se lève encore plus tôt et on part dès l'ouverture des portes du camp (6h). Il se situe en effet dans une zone du parc peuplée de nombreux prédateurs, et on compte bien l’explorer aux meilleures heures pour les observer. On plie la tente en 20min. Record battu, pour ce qui pourrait bien être notre dernier repliage du voyage !

On repart vers le nord, là où étaient les lions hier soir. Mais on ne les revoit pas ce matin. Alors qu'on revient vers le camp pour petit-déjeuner, on passe un dernier point d'eau où une dizaine de voitures est arrêtée. Bizarre tout ce monde, alors que le point d’eau n’est peuplé que de petits oiseaux. On voit alors à une centaine de mètres, 8 lionnes en train de s'éloigner. Elles viennent de boire, on les a ratées de quelques minutes... crotte. Et recrotte. On peut quand même les observer quelques instants avant qu'elles ne soient trop loin.

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24/10/2013 - Kgalagadi Transfrontier Park (KTP), Part 3 : dernier tour dans les dunes du Kalahari

Après le petit déjeuner, on reprend le 4x4, direction le camp de Bitterpan. Pour notre dernière nuit dans les parcs africains, on fait dans le luxe : Bitterpan est un camp exclusif qui ne comporte que 4 petits chalets avec terrasse installés au milieu des dunes du Kalahari, en face d’un grand pan et d’un point d’eau. La piste qui permet de le rejoindre est réservée à ceux qui vont y passer la nuit, soit 4 voitures/jour. Elle est assez mauvaise, sableuse avec de beaucoup de tôle ondulée. Mais elle traverse un beau paysage coloré de dunes rougeâtres couvertes d’une petite végétation. On y retrouve un peu le calme et la sérénité, le sentiment d’espace et de liberté de la Namibie. On croise quelques oryx, gnous et steenboks, ainsi qu’une mangouste jaune.

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L’accueil au camp est très froid, à peine quelques mots pour présenter les installations. Mais le chalet est super avec une vue imprenable sur le pan, dans un endroit très sauvage. On n’a qu’une envie, se poser sur la terrasse et regarder. Heureusement car il n’y a pas grand-chose d’autre à faire ici. Les pistes d’accès au camp sont en sens unique : si on part, on ne peut pas revenir. A moins de passer par une « excursion » avec le ranger, mais dans le très bref échange que nous avons eu à notre arrivée, il ne nous a rien proposé de tel (ça doit plutôt concerner les gens qui restent plus d’une nuit au camp).

On passe donc l’après-midi tranquillement à profiter du cadre superbe, on observe des oryx qui passent dans le pan. Le « visitor book » nous indique que le pan reçoit régulièrement des visites variées et intéressantes, surtout tôt le matin : léopards, lions, hyènes brunes. On mettra donc le réveil demain, mais cette fois, pas besoin de plier la tente, il suffira de sortir sur la terrasse !

Chaque chalet a sa propre salle de bain et il y a une salle commune avec cuisine (et braai commun bien sûr). Nos voisins de la nuit sont 2 couples de francophones – 1 couple de belges et 1 couple de français – et 1 couple de sud-africains, très sympas comme d'hab. Et comme d’hab aussi, les seuls à ne parler à personne est l’autre couple de français… La langue facilitant les choses, on discute longuement avec les belges qui reviennent en Afrique Sud après un premier voyage qu’ils ont beaucoup apprécié en février dernier. Ils n’ont encore jamais vu de lions et espèrent bien y arriver avant de quitter le parc. Cet après-midi, ils se sont ensablés sur le trajet. Ils n'ont aucune expérience de la conduite 4x4 et du sable, et on se rend bien compte qu'un minimum de formation ou de conseils est essentielle pour éviter beaucoup d'erreurs très basiques, car la piste n'était pas difficile quand même… Heureusement, ils n’étaient pas le dernier des 4 4x4 à emprunter la piste ce jour-là et ils ont pu se faire aider et s’en sortir. Fidèles à leurs habitudes, les sud-africains nous offrent quelque chose : des saucisses de kudu fait maison, de leur ranch où ils chassent. Ils n’en reviennent pas quand on leur dit qu’on n’a jamais chassé, c’est une pratique incontournable pour eux, profondément ancrée dans leur culture. On leur donne nos derniers carrés de chocolat français, on n'a plus grand-chose en cette fin de voyage... Mais pour fêter notre dernière nuit dans le monde sauvage africain, on avait quand même gardé de côté une petite boîte de foie gras et on l’accompagne avec la bouteille de vin blanc sud-africain que nous avaient donnée les suisses qu’on avait dépanné en Namibie au Fish River Canyon (rien à voir avec un bon Sauternes, malheureusement !)

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24/10/2013 - Kgalagadi Transfrontier Park (KTP), Part 3 : dernier tour dans les dunes du Kalahari

Le lendemain matin, Fanny se lève à 5h30 aux premières lueurs mais revient vite se coucher car il n’y a rien à l'horizon. A 6h20, elle retourne jeter un œil au pan : une hyène brune est en train de boire au trou d’eau à 100m de nous, exactement ce qu'elle voulait voir ici ! Ces animaux sont très peu nombreux, c’est une grande première pour nous. C’est vraiment mal foutu ces bestiaux, avec des pattes arrières trop courtes et des longs poils qui pendent sur le côté. C'est moche c'est moche :) mais on est très content d’en voir une.

24/10/2013 - Kgalagadi Transfrontier Park (KTP), Part 3 : dernier tour dans les dunes du Kalahari
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On quitte le camp vers 9h et on rejoint les pistes principales au plus tôt. On remonte d’abord un peu la vallée vers la région de Mata Mata mais sans rien voir de spécial hormis un beau cobra du Cap jaune sur le bord de la route qui se redresse agressivement en notre honneur au passage du 4x4. Impressionnant ! Il est ensuite déjà temps de faire demi-tour pour redescendre vers la porte de Twee Rivieren. On passe un petit attroupement de voitures arrêtées devant un guépard seul à l'ombre. Il n’est pas bien visible alors on s'en va rapidement, on préfère en trouver seuls ! La chose est particulièrement délicate aujourd’hui : il y a du vent, la visibilité devient exécrable, parfois à peine 50m seulement tellement le vent soulève le sable. Mais c'est chose faite 1 h plus tard, alors qu'on n'avait plus d'espoir, à seulement une vingtaine de kilomètres de Twee Rivieren : David détecte 2 guépards couchés à l'ombre sous un arbre, seules leurs têtes dépassent. On est seul avec eux quelque temps, puis des voitures nous rejoignent. L’une nous adresse un "nice sighting, huhh ?", mais ne s’attarde pas bien longtemps. Les guépards finissent par s’éloigner, derrière la dune... Il est temps pour nous de partir ! On aura terminé en beauté avec ces félins, les préférés de David et ceux qu’on a eu le plus de mal à apercevoir tout au long de notre voyage.

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Mais avant de quitter le parc, c’est l’heure du déjeuner, il nous faut pique-niquer malgré ce vent de sable. On essaie tant bien que mal de s’abriter à Twee Rivieren, en s’installant juste derrière le mur des sanitaires… On vide aussi dans le réservoir les bidons de diesel de réserve qu'on trimbalait à l'arrière depuis un bon moment, ça nous évite de faire le plein ici, c'est cher. Et nous voilà parti pour un long trajet jusqu’à Johannesbourg, le dernier de notre voyage. On se retrouve peu avant la nuit à Upington où on s’arrête à une auberge en partie en travaux et pas super propre mais où la chambre est deux fois moins chère que le camping de la ville !!

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